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Pendant son exil, Victor Hugo a écrit un texte, aussi extraordinaire que méconnu,
William Shakespeare

NOTE D’INTENTION
Mise en scène


Lorsqu’au cours d’un travail commun Jean-Baptiste m’a fait découvrir l’ouvrage William Shakespeare écrit par Victor Hugo, réflexion puissante sur le génie, j’ai d’abord été frappé par cet étrange paradoxe : comment ce livre pouvait-il être à ce point si extraordinaire et si méconnu ? Pourquoi ne figure-t-il pas au programme de français des écoles, au bac de philo, à l’étude àl’université ou en classes préparatoires ?


Étrangement, et contrairement aux Anglo-Saxons, nous autres français regardons avec méfiance celui qui dépasse, qui mène les autres, qui tente de se hisser vers l’excellence à force de labeur. L’exceptionnel nous semble suspect.


Et de fait, il semble que la figure du génie soit chez nous galvaudée, chacun se déclare génial ou ordinaire, à part égale avec son voisin, évacuant a fortiori l’image d’un génie travailleur, d’un modèle à suivre. Un souci égalitariste a fini par susciter de la défiance face au démesuré, face à lavaleur, face à l’unique.

Aujourd’hui, alors que le découragement semble gagner chaque jour un peu plus de terrain, et pas seulement dans le domaine des arts, où l’idéologie du « à quoi bon » tente d’écraser lentement mais sûrement ceux qui tentent d’éclore, brûlants et pleins d’envie, il est bon de porter sur scène cette vision hugolienne, ce souffle vivace et cette pensée en mouvement, connectée à la matière et qui célèbre l’homme.


C’est une parole et une poésie salutaire, subtilement soulignée et sublimée par la pensée et la plume d’un autre poète, également comédien à la présence rare.


Ensemble, nous allons tenter de donner à cette parole son ampleur nécessaire.


Notre dépouillement scénique ne sera ni une paresse scénographie ni une concession à une économie déplacée. Espace de travail, presque atelier de sculpteur, cercle où l’on raconte, ce dépouillement sera réfléchi, travaillé, sculpté si possible par la lumière, afin de donner à cette poésie toute sa force et sa résonance.


C’est d’appétit, c’est d’envie dont il doit être question ici : mettre en scène ce texte, Ecce Deus, c’est tenter, en organisant le partage d’une parole, de faire résonner l’abondance.

Baptiste Belleudy

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